Montereau suite:

Samedi 15h. Quatre chasseurs sont désignés pour accompagner l’Empereur pendant le défilé de cet après-midi. La Louche, Briselame, Rossignol et La Murette se portent volontaire pour cette tâche plus de service d’ordre que de garde proprement dite : « job well done » après avoir rappelé à chaque emplumé de l’état-major que l’on n’est des chasseurs de la Garde avec des caractères bien trempés. Défilé sans encombre dans un centre-ville bien plus clairsemé qu’il y a 7 ans, coincé entre les chasseurs de Nemours et le 2ème, avec le capi précédé de nos deux fières pupilles.

Retour au bivouac avant de se rendre dans le parc pour en découdre avec les alliés. Une certaine attente s’installe (il faut que les différents régiments français, soit 200 soldats, passent chacun sur le corps des 50 alliés présents), c’est à notre tour flanqué du 2ème chasseur, tiens on a perdu Nemours dans l’aventure, que nous apparaissons dans le parc. Quelques salves plus tard nous déboulons dans les installations ennemies pour une petite joute sympathique ; mais pas pour tous puisque Coincoin pour son premier combat ne trouve rien de mieux que de foncer baïonnette tendue vers nos « amis » prussiens qui s’empressent de lui rappeler que c’est dangereux une baïonnette !!!

Défilé devant l’Empereur de son petit nom « Jigé » et retour au bivouac sous les cris de « hourrrrra », comprends pas ? Après quelques efforts de tous pour préparer notre souper du soir, Briselame et La Murette amuse le public présent par des airs de tambour et de fifre. La soirée s’étire paisiblement jusqu’à ce qu’on se décide d’aller boire un verre bien frais en ville, aie. On squatte un bar tabac tenu par un couple de « français-vietnamien » qui n’en revient pas du nombre de bières que l’on peut boire et c’est à cet endroit que la Murette décide de pourrir les WC… cause à effet, pas sur mais le gars ferme son établissement dans la foulée ! Retour au bivouac et on décide d’aller boire à la 2ème, mais comme chaque fois tout le monde fait dodo depuis bien longtemps. Ah, ces petits vieux de la Garde… Certains rentrent dans leurs pénates et d’autres glissent vers nos amis prussiens gouter leurs spécialités jusque tard dans la nuit. Tiens, on n’entend plus Boussole !!!

A suivre…

Retour à Montereau

Certains s’en souviennent mais nous avions déjà pris nos quartiers dans le parc des Noues à Montereau sur Yonne il y a un peu plus de 7 ans pour le bicentenaire de la bataille de la même ville. L’équipe était fort différente, seuls 4 chasseurs étaient du voyage en 2014 et à cette édition de 2021. C’est une escouade bien frêle de 14 chasseurs, au regard du nombre de chasseurs dans le régiment, que nous prenons la route pour un peu moins de 400 kilomètres vers la France et à 20 kilomètres de Fontainebleau. Le voyage se fait en camionnette pour Joss et moi-même, chargée comme une charrette à bœufs, sans pass covid, avec 5 kg de poudre et 10 fusils non déclarés ! Tout est possible….

Sur place, quasi tout le monde est présent vers 17h pour le montage du camp. On décide de rationaliser les tentes en groupant les couples de dormeur. La première soirée commence par un petit restaurant « grill » ou la bière coule déjà à flot en préparation du match de ce soir. Je pense que tous ceux qui étaient sur la terrasse se souviennent des belges de cette soirée : « on est chez nous… ». Le match n’est pas comme on l’espérait, restait plus qu’à noyer notre chagrin… chose faite.

Nous aurons la visite pendant la nuit d’un visiteur indésirable, éméché et prêt à « taser » qui le voulait bien. Heureusement que Briselame dans sa sobriété toute relative décide de sortir sa pétoire et de lui montrer la charge en 12 temps avant de vouloir lui cramer la gueule. Tout dans la délicatesse Briselame ! Boussole perd une nouvelle fois le nord et fini une nuit blanche sans voyelles sous l’auvent.

Au matin, malgré ses difficultés d’élocution, Boussole réussi à nous ramener des baguettes pour le déjeuner. Tout le monde se met à la tâche pour que le déjeuner se passe au mieux. Une fois n’est pas coutume, préparation de la poudre pour les escarmouches de cet après-midi. Visite du « général » Pellet qui essaye de nous présenter un nouvel emplumé représentant Murat ! Pas trop bien reçu, il s’est même pas présenté et doit apprendre qui nous sommes….Bah encore un emplumé de plus plein aux as et qui n’a jamais dormi dans la paille.

Entretemps réajustement des victuailles en faisant des courses au « carrefour » du coin. La matinée se termine par une école de peloton avec nos « amis » du 2°, de la merde… on a fait que ça. On rentre fâché sur nous même parce que l’on sait que l’on n’a pas bien travaillé, ce n’est que partie remise.

C’est aussi la première fois que le 1 Chasseur sort ses deux uniformes de pupille pour prendre sous son aile les recrues Ryan et Clément, habillés de leur superbe livrée verte et jaune et coiffé de shakos tout neuf. Ils feront honneur à leur rang et seront disponibles pour la vie du camp mais aussi pour les écoles de soldat et pour le défilé de l’après-midi.

Notre vétéran étant hors service pour tout le weekend, c’est donc les cadres qui se mettent à la tâche bien aidé par tous chacun à leur tour pour préparer la pitance, plus frugale qu’à Waterloo sans nos vivandières de choc. (A suivre)

Waterloo 2021 – suite et fin

La deuxième nuit est plus calme, comme chaque fois et au petit matin, les premiers éclopés se font connaitre à l’appel… dur la vie de fantassin. Départ 9h après un déjeuner frugal et court, on reprend les bus parce que la marche du samedi a laissé des traces dans les organismes au même titre que la vinasse et la chope de la nuit.

Retour sur Hougoumont pour effectuer la même prestation que la veille au soir. Tout se passe pour le mieux devant un public conquis par notre savoir faire et notre prestance. De retour au bivouac du Caillou, les vivandières nous ont préparé un apéro digne de leur savoir-faire. Une salade de poulet et son accompagnement qui sont les signes avant-coureurs d’une sieste annoncée.

L’après midi s’étire au verger par la visite des curieux de l’Empire et aussi ceux bien incrédules de nous voir dormir dans la paille. Une démonstration d’escouade est proposée par Le Lyonnais accompagné de Brise-lame, Cousin et Boisansoif pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Reste plus qu’à démonter le campement, en deux temps trois mouvements, c’est presque fait.

Tout le monde se quitte la certitude du devoir accompli avec les remerciements de Nathalie notre organisatrice et hôte de ce weekend au Caillou.

A la prochaine, à Waterloo.

A noter :

Boussole en première comme vétéran, Coincoin… a raté les cours de psychomot étant plus jeune, Arnaud, une belle première discrète mais efficace (désolé d’avoir subi les nuits avec moi), Brise-Lame chassez le naturel et il revient au galop… hein prof 😊, Cousin a appris que le mur était classé pas son téléphone, Rossignol a coulé ses pieds dans un seau de crème, l’Oblique est le seul qui sentait le savon les deux jours… camping empire, et Marie Aube qui a rafler la solde de tous les chasseurs avec son commerce et ses charmes 😉.

Waterloo2021.

Le 1° Chasseur prend possession du verger avec en face nos « frères » du 2° Chasseur, nos amis de la 8° doivent quant à eux se déployer derrière dans les champs.

Après une année bien morose, c’est en comité restreint au niveau des troupes françaises que nous arrivons sur le Caillou cette année, Covid oblige.

34 chasseurs du 1° Régiment 2° compagnie sont présents ce weekend du 18 au 20 juin 2021 au Caillou et pour la première fois notre chasseur Boussole en vétéran. Le montage et le déchargement de la camionnette vont bon train, et les tentes des retardataires sont montées aussi… Quelle équipe !

La première nuit, une fois n’est pas coutume est assez courte et les retrouvailles sont comme elles doivent être après plus d’un an sans bivouac… arrosées. Les cris, champs et divers ronflements reprennent place et vie au sein du verger, au grand damme de certains…mais pas de chez nous.

La première matinée est compliquée pour les couche-tard, poudre, garde à l’Empereur, école d’escouades sont le lot des chasseurs ce samedi matin. La pitance est bonne grâce à nos vivandières aux petits soins pour nous. L’apéro se prend avec nos compères de la 8°, en toute tranquillité.

Après ces victuailles, retour aux affaires par une école de peloton sous la canicule et avec l’escouade du 2° Chasseur qui forme le peloton des chasseurs avec nous. Les manœuvres sont difficiles et imprécises … manque d’entrainement et de communication positive, mais on y arrive même avec le tirailleur.

Départ à pied pour Hougoumont pour le 1° Chasseur, les jeunes cavalent et les vieux (dont je fais partie) trainent la jambe. Arrivé sur place, un petit sandwich préparé par nos vivandières et un coup d’eau. Pas facile tous les jours. Nous nous dirigeons vers la porte sud de la ferme pour attendre une prestation « spectacle » pour le public du BW. Une fois n’est pas coutume nous n’aurons pas à nous défouler sur nos amis les homards. Une attente s’installe entre les cavaliers, la musique de Waterloo, le 2° Chasseur et la 8° de Ligne. Chacun son tour on se lance dans un ordre bien précis vers la cour de la ferme dans un épais rideau de fumée pour effectuer des manœuvres commentées par notre Maréchal « kiki » Ney, on sort au son des tambours avant de se faire arroser par les Rosbif aidés des Prussiens à travers la muraille. La 8° enfonce la porte nord et nous surgissons en mode défilé à travers la cour. On recommence cela 30 minutes plus tard et nous finissons notre défilé par une maigre collation faite d’une bière chaude bue en quatrième vitesse…

On rentre en bus sous la pluie vers le bivouac, on fini de se sustenter vers minuit et commence une nuit bien longue et bien arrosée, dans tous les sens du terme. ( A suivre)

Organisation et rôle au sein du 1er chasseur 2ème compagnie


1) l es chasseurs :
Soldats d’élite de la vieille garde impériale, ils sont 80 dans une compagnie. Ils sont soumis à un régime préférentiel par rapport au reste de l’armée :priorité dans les rations, voyages en charrettes,remplacement des uniformes plus fréquent, etc.
Le chasseur obtient d’office le grade de caporal (certains réfèrent même à sergent) en présence de soldats d’infanterie de la ligne.
Afin d’accéder au 1er régiment de chasseur, il faut théoriquement mesurer au minimum 1,76m, 5ans de service dans l’infanterie légère et 2 campagnes.
Le chasseur obéit à ses sousofficiers, et officiers subalternes, ainsi qu’aux sous-officiers et officierssubalternes de la vieille garde. Les officiers subalternes et supérieurs de la garde impériale (jeune à vieille garde) ont autorité sur les chasseurs (ils sont de base eux même issus de lavieille garde). Un sous officier, officier subalterne ou supérieur de la ligne n’a aucune autorité sur un soldat de la garde impérial sauf sur ordre écrit et signer d’un officier de la garde. Il ne faut pas oublier que la garde est un corps d’armée distinct du reste de la grande armée.
Les chasseurs ne peuvent théoriquement porter que la moustache et les favoris. Le port des boucles d’oreilles en or y était obligatoire, retour aux traditions de l’ancien régime pour les corps d’élite.
Beaucoup portaient aussi des tatouages représentant des aigles, des grenades, voir même l’empereur.
2) Les sapeurs
Les sapeurs, présents au nombre de 2 par compagnie, portent automatiquement le grade
de caporal sans avoir à endosser leurs fonctions.
Le sapeur aura le pénible rôle d’ouvrir la voie aux hommes lorsque le chemin est impraticable : chevaux de frise, barricades, portes etc. sont les éléments qu’ils doivent
dégager.
Le sapeur à le droit de porter une barbe en signe de reconnaissance du métier dangereux
qu’il exerce (au plus la barbe est longue, au plus le sapeur est brave). Elle doit cependant
être taillée et entretenue.
Il y a un Sergent et un Caporal sapeur supervisant l’ensemble des sapeurs au sein de
l’état major du régiment.
3) Les tambours et fifres
Il y a deux tambours par compagnie. Ils ont automatiquement le grade de caporal, mais n’en
assurent pas la fonction. Le nombre de fifres n’est pas renseigné, il semblerait que ce soit unsoldat qui endossait le rôle de musicien.
Les tambours ont un rôle d’ordonnance : sonner les différents moments de la journée : du réveilà l’extinction des feux ;donner une cadence lors des marches, transmettre certains ordres que la voix seule d’un officier ne pourrait transmettre (feu de bataillon, charge, retraite, etc.)
Les tambours sont sous le commandement du tambour major, en l’absence de celui-ci, ils obéissent à l’officier de la compagnie, soit le capitaine ou au sergent major.
Le tambour, de par son rôle de régulation, est exempt de toutes corvées collectives (sauf de faction/ garde). L’entretient de ses instruments lui incombe.
4) Les caporaux
C’est le sous-officier le moins gradé d’une compagnie. Il y a 8 caporaux par compagnie (1
pour 10 hommes). Lorsque les escouades sont formées, un caporal chef d’escouade est
attribué. C’est lui qui relayera les ordres aux hommes de troupes, tant en bataille qu’au
bivouac (gestion des corvées, inspection de l’escouade dans la tenue et l’armement, etc.).
Il est reconnaissable par ses galons couleurs aurore placé aux parements de manches. Le
caporal doit référer de ses actions directement au sergent. Pour connaître exactement les rôles des caporaux, consulter le manuel d’infanterie 1813 en pages 348 à 435 « devoirs du caporal ».
5) Le caporal fourrier
Le fourrier est le secrétaire, l’écrivain et le responsable du logement de la compagnie. Du point de vue administratif, il s’occupe de l’intendance. Il doit être présent à toutes les distributions avec un officier.
Il s’occupera de compléter le livret militaire des hommes, et celui de la compagnie sur les comptes des soldats, les effets de linge, etc.
Il veillera aussi à la bonne tenue du matériel par les chasseurs. Il peut exige une réparation sur le champ à l’homme sous sa supervision directe.
Pour approfondir, le rôle très étendu du fourrier, consulter le manuel d’infanterie 1813 des pages 329 à 346. On le reconnaîtra par ses galons aurore au parement de manches, et son galon doré au bras.
6) Le sergent
Au nombre de 4 par compagnie. Il est sous-officier de 1ère classe. Le rôle du sergent en bataille est simple, il ne fait que transmettre ce qu’on lui dit. A ce titre, il est chef de subdivision car il commande deux escouades. Il doit référer de ses actions au sergent major ainsi qu’aux officiers.
Au camp, il veille à ce que les caporaux appliquent les hommes à la tâche, il les supervise de jour comme de nuit.
7) Le sergent major
Le sergent Major est « le premier sergent de la compagnie », c’est lui la référence parmi les
hommes. Il tient les livres d’administration, de police, de discipline et d’instruction. Le Livret de punition ou livre rouge détaille les fautes graves et leurs punitions avec leur durée. Il aura sous ses ordres tous les hommes du rang, les caporaux et les sergents. Ce grade implique de maîtriser l’ensemble des règlements théoriques de tous sous-officiers ainsi que l’ensemble des écoles militaires (du soldat, du peloton, etc.). Dès lors, maîtriser les pages 1 à 443 du manuel d’infanterie est un passage obligé.
8) Les officiers subalternes
Le lieutenant et le sous-lieutenant commandent respectivement la 2ème et la première section. Ils relayent les ordres du capitaine. Ils sont exempts de corvées et se mêlent peu de la vie en camp ou en caserne.
Le Capitaine, il commande une compagnie de chasseurs, selon les ordres reçu par les supérieurs hiérarchique de la garde. Se trouvent au dessus de lui : 2 colonels, 1 major, 3 chefs de bataillons , un général de division, un colonel général et l’empereur, pour ne citer qu’une infime partie des officiers supérieurs à lui.
Tout officier ayant un grade supérieur à capitaine n’appartient pas à une compagnie et commande à plus large échelle la garde.


Organisation d’une compagnie
En résumé, une compagnie de chasseur est composée de 80 chasseurs, 2
sapeurs, 2 tambours, 8 caporaux, 1 caporal fourrier, 4 sergents, 1 sergent
major, 1 sous-lieutenant, 1 lieutenant et 1 capitaine
Les 80 chasseurs sont répartis au sein de 8 escouades de dix hommes.
Chaque escouade est directement commandée par un caporal.
Deux escouades forment une subdivision, commandée par un sergent. Il y
4 subdivisions.
Le sergent major sert de relais entre les officiers subalterne et les sousofficiers.
Le caporal fourrier est intégré dans les rangs.
Le sous-lieutenant prend en charge 2 subdivisions formant ainsi une
section.
Le lieutenant prend les 2 autres subdivisions et forme la 2ème section.
Le capitaine supervise l’ensemble appelé compagnie.
En fonction des besoins, les sapeurs seront intégrés dans les escouades
ou placé ailleurs (à l’arrière, aux extrémités, rassemblés avec des
sapeurs d’autres compagnies, etc.).
Les tambours peuvent être placé à l’arrière, près du capitaine, ou sur les
extrémités de la compagnie, voire même en colonne en fonction des
besoins).
Sources :
Le manuel d’infanterie 1813
A. Jouineau « La garde impériale, tome 1, les troupes à pied »
https://scontent-bru2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-
9/87288871_209054407137628_1012334997236875264_n.jpg?
nc_cat=108&_nc_sid=8024bb&_nc_ohc=xC
bHF00kkAX8O4q6m&_nc_ht=scontent-bru2-
1.xx&oh=90c2717597fe629d616a05bc78b0d84b&oe=5EFBEE77
A. Pigeard, Nouveau dictionnaire de la grande armée

Le bonnet à poil, le bicorne et le bonnet de police

Le bonnet à poil, le bicorne et le bonnet de police
A) Le bonnet à poil

1.Description du Bonnet à poil
Le bonnet à poil en grande tenue
« – Le fameux bonnet à d’ourson du chasseur à pied ne possède pas de de plaque, ni de fond de drap (cul de singe) sur la partie supérieure du sommet. Deux pompons blancs, placés sur le haut de la coiffure« émergent » sur le devant. Un for cordon natté de couleur blanche,terminé par deux raquettes, garnit le bonnet sur son pourtour.

  • Sur le côté gauche du couvre-chef, on trouve l’habituelle cocarde demisphérique, brodée d’un aigle jaune (note : Rousselot précise que c’est à partir de 1806, en remplacement de la cocarde de fil) d’où sort un plumetvert à sommet rouge, couleur distinctive des chasseurs à pied. »( note :les proportions vertes et rouges du plumet varient avec le temps : on
    passe de 2/3 vert au début de l’empire, à 1/3 vert à la fin). A.Jouineau
    2.Le bonnet à poil en tenue de campagne
    « Dans toutes les autres circonstances de la vie militaire, le bonnet d’ourson est porté nu, sans autres attributs que les deux petits pomponsblancs et la cocarde. » A. Jouineau
    La place des attributs
    « En route, le bonnet se portait nu : le cordon prenait place dans le havresac et le plumet dans son étui en toile cirée, s’attachait soigneusement sur le fourreau du sabre. » L. Rousselot
    3.L’étui en toile cirée
    Je ne dispose malheureusement pas de descriptif sur la housse de plumet tant au niveau régulation que dans ses dimensions. Il devrait s’y trouverdans un des livres de Michel Pétard : « équipements militaires français de 1600 à 1870 » pour en avoir une version officielle.
    Cependant, d’expérience, il est facile de le réaliser à moindre frais en sachant que c’est la seule manière réglementaire de transporter son plumet (et pas dans son carton dans le havresac).
    Pour le réaliser, récupérer un vieux jeans de couleur noire. Découper un rectangle dans une des jambes de la longueur du plumet (normalement 44 cm) sur une largeur de 16 cm (une fois cousu, il ne restera que 8cm). Une fois l’étui réaliser, vous pouvez procéder à l’imperméabilisation de ce dernier en l’enduisant de couches successives d’huile de lin à intervalles de 24 heures. !!! L’HUILE DE LIN EST AUTO-INFLAMMABLE !!! faire sécher loin de toute source de chaleur, et à plat ou suspendu pour éviter les accidents. Un sergent des grenadiers d’île de France suggère de le recouvrir de blaxon noir pour avoir un rendu granuleux semblable à l’enduit d’origine. Sinon, appliquer une couche de vernis transparent
    l’imperméabilisera aussi.
    4. Entretien et stockage
    Le bonnet à poil, pour qu’il garde de sa superbe doit être entretenu un minimum. Ainsi lui donner un petit coup de brosse après un bivouac ne sera pas du luxe (pour l’en débarrasser des insectes, de la paille mais aussi des nœuds en formation). Pour un bonnet à poil dont la fourrure commencerait à partir en vrille, un passage à la douche, suivit d’un peignage avec un sèche-cheveux (attention de ne pas brûler les poils)devrait résoudre les problèmes.
    En campagne, le bonnet à poil doit être stocké dans un étui de coutil « milles-raies », serré par des cordonnets et placé sur le havresac.
    Pour le stocker au domicile, l’idéale pour qu’il garde une belle forme est de le placer droit sur un socle afin de ne pas abîmer la carcasse. Pour éviter qu’il ne prenne la poussière, le manipuler de temps à autre.
    Stocker le plumet dans carton cylindrique afin de ne pas abîmer les plumes. Le sortir 2-3 jours avant une sortie afin que les plumesretombent un peu. NE JAMAIS NETTOYER UN PLUMET.
    Le cordon raquette et la cocarde demi-sphérique ne doivent pas être lavées sous peine de les abîmer.
    B) Le bicorne
    Le chapeau du chasseur à pied est en feutre noir, dans les cornes se trouvent des marrons de laine verte. En son sommet se trouve la cocarde tricolore et une ganse aurore la maintient en place. Un bouton en cuivre jaune termine cette dernière. Il est surmonté d’un pompon carotte qui à évolué avec le temps : il était d’abord vert, ensuite vert et rouge, et
    après 1812 à houppe écarlate.
    Le chasseur portait son bicorne lors des marches, ce chapeau étant plus confortable et léger que le bonnet à poil. Il sera porté « en colonne» afin d’éviter que les hommes ne le heurtent avec les fusils.
    Il portera aussi le bicorne en tenue de sortie, la il sera disposé « enbataille ».
    C) Le bonnet de police
    Le bonnet de police du chasseur est dit « à la dragonne ». Sur le front se trouve un cor de couleur aurore sur fond de drap blanc. Il est galonné et passepoilé d’aurore. Le pompon de la flamme est lui aussi Aurore.
    Il sera porter en toute circonstance, corvée et au quartier, un chasseur ne peut se promener tête nue !
    D) Où se procurer le matériel
    Pour un bonnet à poil en chèvre de bonne facture, s’adresser à laripaille via manufactures de la grande armée. (250 euros pour le bonnet uniquement)
    Pour un Bonnet en poil d’ours, s’adresser à Sergey Karassev (250 euros pour le bonnet uniquement). Il ferait apparemment un bonnet à poil complet sans le plumet pour 380 euros (cocarde, cordon raquette, glands).
    Les cocardes demi-sphériques et les cordons raquette peuvent se trouver chez laripaille (75 euros et 157 euros), sans doute possible de trouver moins cher ailleurs.
    L’étui porte ourson en coutil peut se trouver chez Arnaud Dupont (quand il a du mille raies), sinon laripaille en vend pour 25 euros.
    L’étui porte plumet peut facilement être réalisé par une couturière sur base d’un vieux jeans (voir plus haut).
    Nos bicornes proviennent de chez Rober Nowak, il est possible d’en commander via la compagnie, ou de le contacter personnellement.
    Il est possible d’en commander ailleurs.
    Nos bonnets de police sont confectionnés au sein de la compagnie par le Liégois, cela doit faire partie des premiers achat du chasseur à pied.
    E) Sources
    A. Jouineau « la garde impériale, Tome 1, Les troupes à pied »
    L. Rousselot Planche 57-58 « les chasseurs à pied de la garde »
    Site de Laripaille : http://manufacturesdelagrandearmee.com/
    Forum des grenadiers d’île de France :
    https://gdif.variousforum.com/t1885-housse-de-plumet
    Charmy : « splendeur des uniformes de Napoléon tome 2 : la garde impériale à pied »
    Osprey : « the imperial guard on foot »

Les différentes tenues du chasseur

Fiche Technique Nr 9

A) Les sous-vêtements
Au réveil, le chasseur se trouve en sous-vêtements,
comme son frère d’arme le grenadier. Les sousvêtements se composent d’un caleçon long de toile de la taille de la culotte (s’arrête sous le jarret) et fermé par une brayette à 3 boutons, de la chemise de nuit ainsi que des bas, s’arrêtant au dessus du
genoux. La première chose qu’il enfilera sera son col.
Pour les nuits, le chasseurs doit se coiffer d’un bonnet de nuit. Il est interdit de dormir en bonnet de police.
B) La tenue de quartier
Le chasseur endossera alors sa veste (avec ou sans manches) et sa culotte, s’il est en caserne, ou son pantalon de route et ses guêtres, ainsi que ses chaussures s’il est en bivouac. Il se coiffera de son bonnet de police. Une fois ces effets enfilés, il portera
son sabre.
C) La tenue de corvée
Le chasseur enfilera soit la veste à manche, soit un sarrau large pour les corvées. Il portera son pantalon de toile ou de laine en fonction, ainsi que ses guêtrons. Il sera coiffé de son bonnet de police et pourra ôter son sabre pour faciliter les mouvements pour les corvées pénibles.
D) Les tenues de route
La tenue de route d’été se compose du pantalon de toile, des guêtrons, du gilet et de l’habit-veste. Parfois, pour plus de confort, il endossera son surtout. Il coiffera au choix le bonnet de police ou le bicorne, plus confortable pour les marches.
En tenue de route d’hiver, le chasseur endossera sa capote, et son pantalon de toile bleu, ainsi que ses guêtrons.
E) La grande tenue ordinaire
La grande tenue ordinaire est celle revêtue au début del’empire pour les batailles, et aux services en caserne ou pour les parades de moindre importance. Elle se compose du
pantalon/ de la culotte blanche, des guêtres hautes noires, l’habit-veste, la veste, le col, le bonnet à poil ainsi que ses attributs. Le havresac sera vide (sauf en bataille) mais
bourré de paille pour lui donner sa forme rectangle et la capote roulée sur ce dernier. La giberne ne sera pas couverte du couvre giberne. Le col noir sera de mise.
F) La grande tenue de parade
La grande tenue de parade est similaire à la grande tenue
ordinaire, à l’exception des guêtres qui seront blanches ainsi que le col
qui sera blanc.
G) La tenue de sortie d’été
En été, pour aller en ville, le chasseur enfilera uneculotte de toile, de laine ou de nankin qui s’arrêterasous le jarret. Il enfilera une paire de bas de laine et des souliers à boucle. Il peut toutefois aussi chausser ses bottes. Il endossera son habit-veste ou son surtout,
au choix, et son gilet. Il sera coiffé du bicorne. Il portera son sabre, mais pas sa baïonnette.
H) La tenue de sortie d’hiver
En hiver, il enfilera son pantalon bleu, son habit veste, son surtout ou encore sa capote s’il fait froid. Il sera chaussé de bottes « à la Souvarov ». Il sera coiffé de son bicorne et portera son sabre briquet sans la baïonnette.
I) La tenue d’exercice/ d’instruction
À l’exercice, le chasseur sera coiffé de son bonnet de police. Il portera son sabre et sa giberne, Ainsi que son pantalon à pont (bleu ou blanc), et ses guêtrons. Sil’ordre est donné, il devra peut être enfiler ses hautesguêtres noires.

Il endossera sa veste àmanche ou sansmanches (gilet) pourl’exercice.
La tenue de campagne en 1815
La tenue de campagne telle que portée lors des batailles de Ligny et de Waterloo se compose comme suit : Bonnet à poil non garni, habit-veste et épaulettes, havresac, giberne (couverte du couvre giberne), sabre briquet et dragonne, veste, pantalon de grosse laine bleue, guêtrons blancs ougris. Le bicorne sera placé sur le sac.
Sources :
A. Jouineau La garde impériale à pied, Tome 1
L. Rousselot planches 57-58 chasseurs à pied de la garde
A. Pigeard Nouveau dictionnaire de la grande armée
Osprey : Imperial guard on foot
Charmy : splendeur des uniformes de la garde impériale
Bucquoy : La garde impérial à pied

Le petit équipement, la base de la tenue


A) La chemise
À la première école du soldat, il est normal d’arriver
nu comme un ver. Toutefois, cette étape passée, il
faudra rapidement investir dans une chemise
historiquement correcte. Nous ne disposons que de
peu d’informations quant à la chemise du soldat,
mais ce qui est sur est qu’elle est de toile, fermée
aux manches par un petit bouton, elle devrait être
plus longue sur le derrière, possède un col fermé par
un petit bouton. Les modèles les plus courants et
abordables restent les chemises de chez empire
costume. Elles tournent dans les 30 euros. Ce
devrait être un des premiers achat en arrivant dans
la compagnie.
https://fr.empirecostume.com/lements-communs-a-divers-uniformesempire-napoleon-c78.htm
B) Le col
Pour la troupe, il existe un col noir liseré
de blanc d’un côté, et blanc de l’autre.
Il se fixe par une boucle à ardillon sur
l’arrière. Ce modèle offre l’avantage
d’avoir un « deux en un ». L’inconvénient
est qu’il à tendance à tourner durant la
journée. Le col noir est porté en campagne, ou avec les guêtres noires à la
parade. Le col blanc est porté en grande tenue avec les guêtres blanches.
Une autre solution est la cravate blanche et noire. La il faudra acheter 2
cravates, chacune coûtant dans la 20 aine d’euros. La cravate à
l’avantage de ne pas bouger si nouée correctement. À savoir que la
cravate est normalement réservée aux officier. Toutefois, en qualité de
soldat de la garde, il n’est pas impossible de la porter.
Pour la nouer correctement suivre ici
https://fr.empirecostume.com/cravate-blanche-ou-noire-c78-t1-
a5599.htm
Le col et les cravates sont toutes deux
disponibles chez empire costume ici
https://fr.empirecostume.com/lementscommuns-a-divers-uniformes-empirenapoleon-c78.htm
Le passe montagne ou le cache col noir
de sport sont de fausses bonne idée. Cela se voit très fort et
décrédibilise votre tenue, il a tendance à remonter par dessus le col de
l’habit et la matière synthétique brillante se voit très fort.
C) Les mitaines
Ces gants non réglementaires étaient populaires
chez le soldat car il pouvait, par temps froid,
manipuler son fusil sans être gêné par les doigts
du gant. S’il est réalisé en gros tricot c’est
mieux, sinon il se trouve facilement dans des
grands magasins, généralement en couleur noire,
pour une dizaine d’euros. Attention toutefois à ne
pas prendre des gants en synthétique, sous peine d’avoir la main
littéralement en feu lors des tirs.
D) Le bonnet de police
Sous l’empire, le soldat doit toujours être
coiffé, même s’il est au repos. Voilà donc
un autre élément à acheter rapidement.
Vous pourrez en trouver chez Arnaud
Dupont.
Le bonnet de police « à la dragonne » est
confectionné en drap bleu. Sa flamme,
dotée de cordonnets aurore depuis 1802, se termine par un gland de laine
de la même couleur. Le turban est orné d’un large galon et, sur son
devant, d’un cor tous deux de même couleur. » A. Jouineau
E) les pantalons
Les pantalons de routes bleu et blanc sont un achat prioritaire pour le
chasseur. Les faire sur mesure coûtent cher, surtout celui en drap de
laine bleu. Heureusement, nos gentils marchands nous viennent encore une
fois en aide, et notamment Marketenderei : Se rendre dans la catégorie
« Kelidung und textillen => Hosen » et sélectionner les pantalons
natuurweisse Leinen optik (pantalon de toile blanc) – et dunkelblau
klaphosen (pantalon de laine bleu) . Bien se renseigner sur les tailles, les
tailles allemandes sont plus grandes que les tailles française que nous
utilisons. Comptez 55 euros par pantalon.
http://www.historische-marketenderei.com/shop/category/westen.html
Toutefois, les plus larges d’entre nous devront passer chez une
couturière pour s’en procurer (le maximum étant 120cm pour la taille).
N’oubliez pas non plus de vous procurer des bretelles, les pantalons à
pont ont tendance à descendre et à former un plis disgracieux au niveau
du gilet, la chemise ressort et donne une apparence négligée.
F) La vaisselle
On n’y pense pas assez souvent, mais il faut, quand on commence, ne pas
oublier d’apporter ses ustensiles de cuisine, sous peine d’être bien
emmerdé.
Il est toutefois aisé de se procurer de la vaisselle ayant l’air authentique,
le règlement ne prévoyant rien à cet effet. Procurez vous de préférence
une assiette creuse ou un bol (c’est plus commode qu’une assiette plate
pour la soupe) en bois ou en métal. Éviter les plats émaillés, rares à
l’époque, et les plats en faïence qui finiront inévitablement en morceau au
bout du week-end. Les couverts peuvent être modernes par facilité et
réduction des risques sanitaires. Sinon, une cuillère en bois fera plus
authentique, ainsi qu’un couteau et une fourchette dont les manches sont
en bois, corne ou fer forgé.
Afin de s’hydrater, procurez vous un quart en métal ou en bois. Il est
facile de trouver des tasses et verres en étain en brocante. Des grandes
chopes à bière en métal feront aussi bien l’affaire.
G) La gourde
Aussi trop souvent négligée, c’est un investissement indispensable.
Surtout quand on est au cœur de la bataille par 35 degrés sous un soleil
de plomb, et la chaleur ambiante de la poudre brûlée.
Là encore le règlement ne prévoit rien pour le fantassin, si ce n’est qui
doit se munir d’une gourde, d’une bouteille clissée ou d’un bidon de fer
blanc d’une contenance d’un litre.
Pour les bidons en fer blanc, c’est facile à
trouver en ligne, notamment chez héritage
militaire, dans la catégorie paquetage,
choisir les gourdes « demi-lune » ou
« kidney shaped ». http://heritagemilitaire.com/fr/179-gourdes
Bien entendu, les autres gourdes en métal
sont acceptables (tant qu’il n’est pas marqué US en grand dessus par
exemple).
Les gourdes à proprement parler sont des coloquintes
séchées et traitées. C’est le moins cher mais le plus
difficile à mettre en œuvre, et si c’est mal fait, elle
pourrira. Aussi, avec les temps, des petits morceaux se
détacheront et donneront un goût désagréable à votre
eau.
Les bouteilles clissées sont des
bouteilles recouvertes d’osiers. Il est possible
d’en trouver en brocante, ou de les réaliser soismême, pour cela il faut maîtriser l’art de la
vannerie. Sinon cooper choice ou Mareketendrei en
proposent.
Une autre solution est de récupérer une vieille
bouteille en verre, peu importe la forme, et de lui
faire une enveloppe en tissus, du goulot au cul de la bouteille, et d’y
ajouter un système de sangle en tissus. Pour les couturiers amateurs, cela
sera facile.
Évitez les gourdes en bois qui sont en dotation
dans l’armée Anglaise et ses alliés. Il se pourrait
que quelques uns en ait une, suite à une prise de
guerre fortuite, mais il ne faut pas que ce soit la
norme. Pensez à la décorer au couleurs de
l’empire pour que cela passe mieux.
H) Les chaussettes
Réglementairement, le soldat était doté de bas de laine blancs. Toutefois
n’importe quelle chaussette d’apparence « grosse laine » passera en
campagne. Privilégiez les chaussettes en matière naturelles afin de ne pas
développer des maladies aux pieds, de transpirer à outrance ou de
développer des cloches !
I) L’épinglette
L’épinglette est une tige métallique longue et fine, à bout pointu,
attachée à une chaînette en métal, fixée sur un bouton de l’habit-veste.
C’est un outil indispensable sur le champ de bataille, Il vous permettra de
maintenir votre lumière dégagée et de continuer à tirer. Préférez les
tiges en laiton pour éviter les étincelles surpisent qui font tirer les
pétoires…
J) Conclusion
Voici le matériel basique que chacun devrait avoir au bout de sa première
année de reconstitution pour être tranquille et indépendant.
Comptez un bon 200 euros d’investissement dans ce petit matériel qui
vous suivra longtemps. Pensez aux achats groupés pour réduire les frais
de livraison et économiser quelques euros de ce côté là.

La giberne et son contenu

A) Description

« Le coffret en vache noire parée sur chair, de quatre pouces et demi de profondeur, le fond de deux pouces neuf lignes de large, les côtés de cinq pouces et demi de hauteur, et de même largeur que le fond, huit pouces trois quarts de large devant et derrière ; la patelette formant le recouvrement, haute de neuf pouces et demi, large de dix, attachée avec contre-sanglon de vache en huile, d’un pouce de large sur six pouces de long ; sous le coffre, trois boucles en cuivre, avec leur ardillon de même métal, larges d’un pouce dans œuvre, sur sept lignes de hauteur, enchapées en vache noire ; deux porte-bonnets en buffle, de treize pouces de long, y compris l’enchapure, avec boucles et ardillons de cuivre de dix lignes dans œuvre ; sur le derrière, une traverse en vache, de dix-huit lignes de large dans la longueur de la giberne ; sur le devant du coffret, une bourse en basane noire, forte et en huile, de quatre pouces de hauteur et six pouces d’ampleur, fermant avec un bouton en veau roulé ; sur le coffre, une sous-patelette haute de cinq pouces, large de huit pouces neuf lignes, fermant avec le même bouton que la bourse ; dans le coffre, un bois à cartouches de trois pouces de hauteur sur deux pouces quatre lignes de largeur et huit pouces et demi de longueur, percé de six trous à cartouches dans le milieu, et d’une auge à chaque extrémité pour loger les paquets de cartouches ; le coffret bordé dans l’intérieur en basane noire, et les côtés à l’extérieur en vache ; sur le côté, une boutonnière en buffle, de quatre pouces de long sur un pouce de large, destinée à assujettir la giberne au bouton de l’habit ; la bordure du coffret cousue à huit points par pouce. » (Etat des dimensions et Prix des Effets confectionnés de toute nature dont les troupes doivent se pour- voir sur leurs masses, conformément à la loi du 26 fructidor an 7, et à l’arrêté des Consuls de la République du 9 thermidor an 8.)

B) vocabulaire


C)Contenu

Dans le coffret de bois se trouvent :

Deux paquets de 15 cartouches rangés à droite et à gauche du coffret.

Une « pièce grasse » pour l’entretient du fusil rangée avec les cartouches, à droite ou à gauche du coffret.

Une fiole d’huile en verre ou en fer blanc rangée dans l’un des 6 emplacement pour cartouche supplémentaires.

Une statuette de la taille d’une cartouche à l’effigie de l’empereur rangée à gauche ou à droite du coffret.

Dans la bourse à soufflet se trouvent :

Quelques silex de rechange (au moins 2 à 5)

Quelques feuilles de plombs ou (calepins en cuirs à défaut) afin de caler le silex dans les mâchoires du chien.

Un tournevis

Un démonte ressort

Un tire-bourre

La pièce grasse peut aussi se trouver ici

D) Les cuivreries de la gibernes des chasseurs à pied.

Plusieurs modèles sont acceptables, les gibernes ont évolué avec le temps, mais les anciens stocks étaient écoulés en priorité, ce qui explique que l’on voit différentes version de la giberne du chasseur. Le cor de chasse était en vigueur chez les chasseurs de la garde consulaire, l’aigle entouré de cors et de grenades (restauration), de grenade uniquement ou l’aigle seul sont les modèles les plus courants. Le couvre giberne quant à lui est orné d’un Aigle entouré de deux cors et de deux grenades.

 E) Tenue de la giberne (extrait du manuel d’infanterie 1813)

« Vernissage

Quelques régiments font vernir la giberne, ce qui les dispense de l’usage de la cire. La garde impériale et la garde de Paris, mettent en pratique ce vernissage ; elles y trouvent de l’économie, car la cire ne laisse pas de coûter par mois par compagnie neuf ou dix francs et beaucoup de gibernes se détériorent par la mauvaise manière de les flamber ou par l’emploi des cailloux chauds avec lesquels il y a des soldats, qui fondent, étendent, et polissent la cire.

On peut faire vernir à un nombre de couches suffisantes une giberne au prix de 75 centimes. Cette préparation se maintient au moins deux ans, sans autres soins que celui d’humecter de temps en temps la patelette et les fonds avec un peu d’huile. Le cuir peut même rester luisant pendant un plus long espace de temps, si le soldat est soigneux et qu’il soit pourvu d’un couvre giberne. »

E) Placer le bonnet de police

« Il faut, pour rouler le bonnet de police, le déployer dans toute sa longueur, en détroussant la partie qui s’appelle revers ou bandeau. On l’étend sur une table ou un lit ; alors, commençant par le côté de la houpe (floche) on le roule serré en suivant la ligne gauche, après avoir préalablement eu le soin d’en laisser sortir la houpe d’environ 27mm (1 pouce).

Le bonnet plié de la sorte représente sur le côté gauche, le dessin d’une spirale, du centre de laquelle sort la houpe qui pend d’un pouce.

L’ayant ainsi roulé, on place sous la giberne, de façon que ses deux extrémités ne dépassent pas le côté du coffre, et qu’on ne voit paraître que la couleur du revers.

La houpe placée à du côté opposé à la martingale de la giberne, qui pend à la droite de l’homme. »

(Manuel d’infanterie 1813)

Sources :

Manuel d’infanterie 1813

A. Jouineau « la garde impériale, Tome 1 : les troupes à pied »

Site de Laripaille « contenu de la giberne »

Michel Petard extrait de son livre « Equipements militaires de 1600 à 1870 »

A. Pigeard « nouveau dictionnaire de la grande armée »

L. Rousselot planches 57-58 « chasseurs à pied de la garde impériale »

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