Le 1° Chasseur prend possession du verger avec en face nos « frères » du 2° Chasseur, nos amis de la 8° doivent quant à eux se déployer derrière dans les champs.
Après une année bien morose, c’est en comité restreint au niveau des troupes françaises que nous arrivons sur le Caillou cette année, Covid oblige.
34 chasseurs du 1° Régiment 2° compagnie sont présents ce weekend du 18 au 20 juin 2021 au Caillou et pour la première fois notre chasseur Boussole en vétéran. Le montage et le déchargement de la camionnette vont bon train, et les tentes des retardataires sont montées aussi… Quelle équipe !
La première nuit, une fois n’est pas coutume est assez courte et les retrouvailles sont comme elles doivent être après plus d’un an sans bivouac… arrosées. Les cris, champs et divers ronflements reprennent place et vie au sein du verger, au grand damme de certains…mais pas de chez nous.
La première matinée est compliquée pour les couche-tard, poudre, garde à l’Empereur, école d’escouades sont le lot des chasseurs ce samedi matin. La pitance est bonne grâce à nos vivandières aux petits soins pour nous. L’apéro se prend avec nos compères de la 8°, en toute tranquillité.
Après ces victuailles, retour aux affaires par une école de peloton sous la canicule et avec l’escouade du 2° Chasseur qui forme le peloton des chasseurs avec nous. Les manœuvres sont difficiles et imprécises … manque d’entrainement et de communication positive, mais on y arrive même avec le tirailleur.
Départ à pied pour Hougoumont pour le 1° Chasseur, les jeunes cavalent et les vieux (dont je fais partie) trainent la jambe. Arrivé sur place, un petit sandwich préparé par nos vivandières et un coup d’eau. Pas facile tous les jours. Nous nous dirigeons vers la porte sud de la ferme pour attendre une prestation « spectacle » pour le public du BW. Une fois n’est pas coutume nous n’aurons pas à nous défouler sur nos amis les homards. Une attente s’installe entre les cavaliers, la musique de Waterloo, le 2° Chasseur et la 8° de Ligne. Chacun son tour on se lance dans un ordre bien précis vers la cour de la ferme dans un épais rideau de fumée pour effectuer des manœuvres commentées par notre Maréchal « kiki » Ney, on sort au son des tambours avant de se faire arroser par les Rosbif aidés des Prussiens à travers la muraille. La 8° enfonce la porte nord et nous surgissons en mode défilé à travers la cour. On recommence cela 30 minutes plus tard et nous finissons notre défilé par une maigre collation faite d’une bière chaude bue en quatrième vitesse…
On rentre en bus sous la pluie vers le bivouac, on fini de se sustenter vers minuit et commence une nuit bien longue et bien arrosée, dans tous les sens du terme. ( A suivre)